SEPTEMBRE : Le mois de la sensibilisation à la douleur animale

17 septembre 2021

 

SEPTEMBRE EST LE MOIS DE LA SENSIBILISATION À LA DOULEUR ANIMALE.

Les animaux sont des êtres sensibles qui ressentent eux aussi la douleur. C’est prouvé scientifiquement. Tout comme les humains, les animaux sont susceptibles d’être affectés par des conditions douloureuses qui réduisent leur qualité de vie. Une otite, une infection urinaire, une griffe cassée en sont quelques exemples. Ils méritent que cette douleur soit prévenue ou soulagée adéquatement. Heureusement, les mentalités concernant le traitement de la douleur chez les animaux ont grandement évoluées dans les dernières années et il est maintenant possible de limiter la souffrance animale.

 

À quoi sert la douleur?

Il faut savoir que la douleur est un mécanisme de défense. Lorsqu’un animal est blessé, il adopte un comportement d’évitement, afin de limiter les conséquences liées à la blessure. Si un chien se casse une griffe, il ressentira de la douleur et évitera alors de mettre du poids sur sa patte. Sans l’apparition de la douleur, il continuerait d’utiliser son membre blessé, ce qui pourrait par conséquent aggraver sa blessure. La douleur, bien que désagréable, est donc utile et bénéfique, jusqu’à un certain point. Une fois la douleur identifiée, il faut évidemment la soulager en corrigeant la cause, afin qu’elle disparaisse.

Le mécanisme de la douleur est le suivant :

Le mécanisme de la douleur est plutôt complexe, mais brièvement, on pourrait le résumer ainsi. Lorsqu’une blessure apparaît, un message est immédiatement capté par les terminaisons nerveuses qui se trouvent dans tous les tissus du corps (muscles, peau, os, tendons, ligaments, etc.). Ce message est ensuite transmis au cerveau en passant par la moelle épinière. Une fois arrivé au cerveau, le message est perçu comme une douleur. Cette douleur crée un réflexe afin d’éviter celle-ci. Par exemple, si l’on met la main sur une cuisinière allumée, les terminaisons nerveuses de notre main vont envoyer le message à notre cerveau « ça brûle! ». Le cerveau va alors envoyer la commande de retirer sa main afin d’éviter de se brûler.

On distingue deux types de douleur :

La douleur aiguë : c’est une douleur qui apparaît de façon subite. C’est généralement une douleur de courte durée lorsque la cause de la douleur est supprimée. On parle, entre autres, d’une douleur d’origine traumatique, chirurgicale ou infectieuse. Par exemple, une otite d’origine bactérienne causera de la douleur à l’oreille d’un chien, mais elle disparaîtra rapidement une fois le traitement antibiotique entamé.

La douleur chronique : c’est une douleur qui apparaît de façon plus subtile et qui se prolonge dans le temps. On parle d’une douleur qui peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années. Elle est liée à un processus évolutif (le cancer par exemple), à un processus dégénératif qui évolue lentement (l’arthrose par exemple) ou à une douleur aiguë qui n’a pas été soignée adéquatement et qui a laissé des séquelles permanentes. Ce type de douleur est souvent plus difficile à soulager, c’est pourquoi il est important de l’identifier et de la traiter de façon précoce.

 

Les animaux, par instinct de protection, sont toutefois très habiles pour camoufler leurs symptômes liés à la douleur.

Voici les signes les plus fréquents de la douleur chez un animal :

  • Difficulté à se déplacer : votre animal boite ou marche plus lentement ?
  • Vocalises : votre chat miaule ou votre chien se lamente lorsqu’il est dans une position particulière, en mouvement ou lorsque touché ?
  • Diminution de l’activité : votre animal joue moins qu’à l’habitude, il semble désintéressé par les jeux qu’il aime habituellement, il refuse d’aller en promenade ?
  • Difficulté ou réticence à monter ou descendre les escaliers ou des surfaces en hauteur comme le sofa, le lit ou les comptoirs : votre animal hésite à monter ou descendre, il trébuche fréquemment, prend plus de temps à monter ou descendre qu’auparavant ?
  • Difficulté à se relever après les périodes de repos : votre animal prend plus de temps à se relever ou il semble ankylosé après avoir dormi ?
  • Léchage, mordillage ou grattage excessif de certaines zones du corps : votre animal se mordille au niveau des pattes, se lèche au niveau de la vulve ou du pénis ou se gratte les oreilles ?
  • Arrêt ou diminution du toilettage d’une ou plusieurs parties du corps : il apparaît des nœuds dans les poils de votre animal, son pelage est souillé d'excréments ?
  • Changement de comportement : votre animal semble moins enjoué, il se cache, il résiste aux manipulations (brossage, taille des griffes et même les câlins), il devient agressif ?
  • Difficulté à trouver une position confortable au repos : votre animal change souvent de position ou d’emplacement lorsqu'il veut se coucher ?

En analysant les habitudes de votre animal régulièrement, vous serez en mesure d’identifier plus rapidement les changements qui pourraient être expliqués par la douleur et ainsi agir, afin de le soulager. Un propriétaire attentif sera en mesure de savoir lorsque quelque chose ne va pas chez son compagnon.

 

Le traitement de la douleur réside dans l’identification de celle-ci et dans l’adoption d’une méthode pour la supprimer.

Voici quelques exemples de solutions pour soulager la douleur :

Les médicaments : les anti-inflammatoires, les antidouleurs, les anesthésiques locaux, les antibiotiques, en sont quelques exemples.

La chirurgie : l’exérèse d’une masse ou une chirurgie orthopédique, par exemple.

Physiothérapie : une solution intéressante suite à une chirurgie par exemple.

Les médecines alternatives : l’acuponcture en est un bon exemple.

 

Attention à l’autodiagnostic et l’automédication de votre animal. Vous ne devriez jamais donner de la médication à votre animal avant une évaluation professionnelle d’un médecin vétérinaire. Certains médicaments pourraient ne pas être appropriés pour la condition de votre animal et donc ne pas lui apporter les effets thérapeutiques recherchés ou même aggraver la condition. Notez aussi que la plupart des médicaments destinés aux humains ne sont pas compatibles avec les animaux et peuvent même être toxiques.

 

Si vous notez que votre animal présente un ou plusieurs de ces signes, c’est probablement qu’il souffre d’une condition qui lui occasionne de la douleur. N’hésitez surtout pas à consulter votre médecin vétérinaire. Nous sommes les mieux placés pour aider votre animal. Nous savons comment reconnaître, prévenir et soulager la douleur.

 

Bon mois de la sensibilisation à la douleur animale !